lundi 12 octobre 2009
SYRAH, 2006, MENDOZA, CATENA
Aucune information n’est disponible sur ce vin. Même le site de Catena n’en fait pas mention. La contre-étiquette indique qu’il s’agit d’un vin de vignoble unique, soit le vignoble La Piramide, situé à 3100 m d’altitude. Le vin titre à 13.5% d’alcool. J’avais essayé le millésime 2005, l’an passé, et j’avais été déçu par le niveau qualitatif du vin, que ne rejoignait pas celui du Cab et du Malbec de la même gamme. J’ai décidé de lui donner une nouvelle chance de m’impressionner avec le millésime 2006.
Le nez est de bonne intensité et dégage des arômes de cerises, de goudron, de bois brûlé (gaïacol), de vanille et de pâtisserie. En bouche, le vin est équilibré et intense en attaque, avec de douces saveurs de cerises vanillées et “gaïacollées”, c’est-à-dire avec un côté bois brûlé qui s’apparente un peu à la vanille (il faut sentir du 4-ethyl-gaïacol pour vraiment comprendre). Désolé pour le langage de chimiste. Toujours est-il qu’en milieu de bouche le vin montre un corps moyen, avec un bon niveau de concentration et une texture lisse, presque onctueuse. Toutefois, en finale, la poigne des tanins se révèlent , tout comme un caractère épicé-poivré jusque-là discret. Le tout sur une intensité à la hausse qui culmine, avant de décroître longuement, sur des rémanences de chocolat noir.
Cette Syrah de Catena a passé le test. Le niveau qualitatif m’a semblé bien meilleur avec cette version 2006, et rejoint le niveau habituel des cuvées de Cabernet Sauvignon et de Malbec de cette illustre maison. J’ai bu le vin sur trois jours. Le premier jour, j’y ai trouvé des ressemblances avec des vins de Syrah de la région de Hawkes Bay en Nouvelle-Zélande, alors que le côté goudronné m’évoquait des Shiraz australiens. Quand je suis revenu sur la deuxième demie de la bouteille, deux jours plus tard. J’ai alors trouvé que l’identité Catena et le terroir argentin ressortaient plus. Ce vin est encore très jeune, et je pense que quelques années de garde lui feraient du bien, surtout au niveau de l’intégration du boisé. Cette Syrah se situe donc du côté Nouveau-Monde du spectre stylistique, mais dans le bon sens du terme, sans excès. Pour un peu plus de 20$, c’est à mon avis un achat très avisé et un bel ajout à cette superbe gamme de vins.
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