dimanche 31 octobre 2010
DON RECA, LIMITED RELEASE, 2007, CACHAPOAL, VINA LA ROSA
Vina La Rosa représente très bien pour moi le producteur traditionnel chilien de la vallée centrale qui a décidé il y a une dizaine d’années de prendre un virage qualitatif marqué tout en continuant de produire des vins typiques des parties chaudes de la vallée centrale chilienne. Cet assemblage est dominé par le Merlot (52%), complété par du Cabernet Sauvignon (25%), de la Syrah (18%) et du Carmenère (5%). Le vin a été élevé pendant neuf mois en barriques neuves de chêne français.
La robe est très foncée et parfaitement opaque. Le nez cadre avec le profil classique des rouges de l’ancien Chili, celui des parties chaudes de la vallée centrale, avec un mélange de fruit généreux et de notes boisées et végétales diverses. On y retrouve des arômes de cassis, de prune, de menthol, d’eucalyptus, de poivron vert, d’herbes aromatiques, d’épices douces et de chocolat noir. C’est très complexe et multidimensionnel comme nez avec le fruit qui domine, complété par des notes végétales fraîches (menthol, eucalyptus, cassis), boisées/épicées, et un soupçon de végétal vert (pyrazines). En bouche, l’attaque est équilibrée, riche, pleine, et veloutée. L’amalgame de saveurs est intense et riche, reflétant bien la variété d’arômes perçue au nez. Le fruit montre une certaine douceur épicée qui est bien balancée par une solide trame d’amertume. En milieu de bouche, le vin a beaucoup de présence, aidé en cela par un niveau de concentration de fort calibre, un bon volume et une présence tannique à la fois souple et imposante. La finale poursuit en droite ligne, sur une bonne persistance aux relents de chocolat noir.
Très bon jeune vin, au profil distinctif, avec lequel on ne joue pas la carte de la finesse, mais celle d’une certaine puissance intégrant complexité et “typicité”. Ce vin affiche ses origines sans retenue. C’est un vin au caractère sauvage qu’il faut, selon moi, renoncer à apprivoiser. Il faut le prendre comme il est. Ce n’est donc pas un vin pour amateur de “bon goût” et de profil civilisé. Avec ce vin, il faut avoir un peu le goût de l’aventure. Il faut avoir envie de sortir des sentiers battus. Ce faisant, il faut pouvoir s’ouvrir à une esthétique un peu différente. C’est un vin du nouveau monde dans le meilleur sens du terme. À une époque où on aime dénoncer une supposée uniformisation du goût, ce vin expose fièrement sa différence. Ceci dit, comme la plupart des bons rouges chiliens, je pense que ce vin possède ce qu’il faut pour bien évoluer sur une vingtaine d’années. C’est un superbe achat pour les 21.75$ qu’en demande la SAQ.
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