Pour continuer dans la veine britannique, je suis tombé aujourd’hui sur un article intéressant de Jancis Robinson dans le Financial Times, où elle compare du point de vue vinicole le Chili et l’Argentine. On y apprend que le Chili fait très bonne figure sur le marché anglais avec pas moins de 9% de parts de marché (au Québec le Chili stagne aux environ de 3%), alors que l’Argentine, malgré qu’elle y concentre ses plus grands efforts, arrive à peine à dépasser le 1% de parts de marché (au Québec l’Argentine, portée par la gamme Fuzion, obtient un impressionnant 8%). Par contre, aux États-Unis, les deux pays sont nez à nez, avec chacun 9% des parts de marché, mais l’Argentine devance le Chili en terme de valeur des exportation. Selon Jancis Robinson, sur le marché américain, le Chili peine à se défaire de son image de pourvoyeur de bons vins pas chers, alors que le Malbec argentin de son côté présente une alternative abordable aux vins californiens. Finalement, elle souligne le grand avantage du Chili sur l’Argentine, soit la diversité. Elle note que malgré des progrès, l’offre argentine en blanc demeure limitée, contrairement au Chili qui a beaucoup progressé dans ce domaine. Elle souligne aussi que ce qui ce qui rend le Chili si intéressant à suivre, c’est la vitesse à laquelle les changements surviennent, avec constamment de nouveaux terroirs, et de plus en plus de cépages différents qui y sont cultivés.
J’ai souvent lu que dans le monde anglo-saxon, le Royaume-Uni était le pays ayant le goût général supposément le plus raffiné. On dit qu’on y apprécie de manière générale les vins moins doux, moins boisés, moins lourds et plus frais et plus acides. Le succès rencontré par les vins chiliens dans ce pays semble cadrer avec cette idée générale. Les vins chiliens, rouges comme blancs, ont généralement de la fraîcheur, tant aromatique que structurelle. La fraîcheur aromatique semble causer problème à plusieurs ici au Québec, mais pour moi c’est un caractère distinctif positif. Une chose est sûre à mes yeux, à 3,4% de parts de marché, et compte tenu du RQP général très favorable de ces vins, ceux-ci n’ont pas la reconnaissance qu’ils devraient avoir ici au Québec. Cherchez l’erreur...
http://www.ft.com/cms/s/2/e31cb6be-c769-11df-aeb1-00144feab49a.html
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jeudi 14 octobre 2010
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Pour vos dossiers des données sur le marché du Royaume-Uni
RépondreSupprimer"Royaume-Uni : Les vins européens reprennent du poil de la bête
Assiste-t-on à un renversement de tendance sur le marché du vin au Royaume-Uni ? Les derniers chiffres AC Nielsen montrent un essoufflement des vins australiens et américains qui ont largement dominé ce marché au cours des dix dernières années et un retour sur la scène des vins européens et notamment italiens et espagnols. Sur un an arrêté au 15 mais dernier, les vins australiens perdent 4% de parts de marché et tombent à 21,2%. La baisse est encore plus marquée pour les vins américains dont la part de marché recule de 6% avec des ventes qui perdent 23 millions de livres (26 M€) et tombent à 764 millions de livres (873 M€). En revanche, les vins italiens et espagnols sont chacun en croissance de 10%. La France est toujours en recul de 2%. Un taux de change favorable à l’euro alors que le dollar australien est fort a rendu plus compétitifs les vins européens. Mais les experts constatent aussi un regain d’intérêt des consommateurs britanniques pour des vins plus authentiques avec des mentions d’origine. « Nous remarquons une plus forte croissance pour les vins italiens et français que pour la plupart des vins du Nouveau Monde. C’est un revirement complet de tendance par rapport aux dix dernières années », observe Julian Dyer, acheteur vin chez Sainsbury’s. Ceci est le fait de produits et de millésimes particuliers, mais aussi parce qu’il y a un regain d’intérêt pour les vins classiques ». Parmi les pays du Nouveau-Monde qui continuent à progresser, la Nouvelle-Zélande est toujours en tête avec une progression de 35% de ses ventes qui atteignent désormais 246 millions de livres (281 M€) sur une année arrêtée au 15 mai. Cette croissance des vins néo-zélandais est portée par le succès des sauvignons blancs toujours en forte croissance. L’autre belle performance sur le marché britannique vient du Chili dont les ventes de vin atteignent cette année 464 millions de livres (530 M€). "
[ Source : www.independant.co.uk ]
http://www.vitisphere.com/breve-57198-Royaume,Uni,Les,vins,europeens,reprennent,poil,bete.htm
En passant pourriez-vous nous communiquer la liste des agences qui font l'importation privée des vins du Chili puisque vous citez parfois desbouteilles qui proviennent de certaines de ces agences
Merci
Michel Goprom
J'avais oublié d'inclure le lien vers l'article de Mrs. Robinson. C'est fait.
RépondreSupprimerPour les importations privées. J'ai quelques références. J'y reviendrai plus tard.
Claude