Je vous ai déjà parlé de cette Syrah
de Falernia dans sa version 2007.
Je vous réfère donc à ce texte
pour en connaître un peu plus sur Vina Falernia. J'ai bu ce vin sur
quatre jours et il était meilleur le quatrième jour. Dans son
ensemble je l'ai trouvé similaire à l'excellent 2007, cela se
reflète dans ma note de dégustation. J'ai relu ce que j'avais écrit
sur le 2007 après avoir rédigé ce qui suit sur le 2009. Pour en
connaître un peu plus sur Vina Falernia et le caractère distinctif de la
vallée d'Elqui voyez ce lien.
La robe est intense et opaque avec de
légers reflets violets. Le nez dévoile sans retenue l'identité du
cépage dans une livrée de climat frais. En humant ce vin, il
est impossible de ne pas penser à un lien entre les vallées de Elqui et
du Rhône tellement la modulation du cépage est similaire. Vous
m'excuserez cette description qui semble tirée d'un livre de
référence, mais ça sent le fruit noir, la fumée, le poivre noir,
la violette, la vanille et le chocolat noir. Je reconnais clairement
dans ce vin le 4-ethyl gaiacol avec son aspect évoquant à la fois
le bois brûlé et la vanille. L'ensemble montre de la complexité et
une belle fraîcheur. Très agréable. La bouche n'est pas en reste
et reflète bien dans sa palette de saveurs ce qui était perçu au
niveau olfactif. Le vin est équilibré dès l'attaque, ample et
généreux, avec un fruité intense supporté par une juste dose
d'amertume. Le milieu de bouche révèle un vin bien concentré, au
volume contenu, et à la finesse tannique évidente malgré sa prime
jeunesse. La finale est sans faiblesse, rendant harmonieusement
l'essence de ce vin en un sursaut d'intensité, avant un long déclin
des saveurs.
Que dire de ce vin qui ne semblerait
pas excessif pour un vin de 17$? Si je vous dit que ça goûte la
Côte-Rôtie vous me croirez fou. Alors à quoi bon? Une chose est
sûre dans mon esprit, Vina Falernia est un producteur à part dans
le paysage chilien. Ses vins, et ceux de sa compagnie sœur Vina
Mayu, sont vraiment distinctifs et empreints de la marque du terroir
comme peu d'autres au Chili. Le parallèle avec les rouges du Rhône
nord est incontournable, même si on est pas du tout dans la même
gamme de prix. La partie côtière de la vallée d'Elqui semble
vraiment une région particulière qui laisse sa trace de façon
marquée sur les vins qu'elle engendre. Dans mon texte précédant je
disais que si j'étais en charge de la sélection de vins chiliens
offerts à la SAQ, il y aurait bien des changements. Je peux vous
dire que le premier de ces changements serait d'amener les vins de
Falernia/Mayu sur les tablettes du monopole. Ce sont des vins de prix
très abordables et tellement distinctifs, sans compter le RQP qui
est de très haut niveau. De plus, je suis convaincu du potentiel de
garde des vins rouges de ce producteur. J'aimerais pouvoir me
projeter dans le temps pour goûter ce vin après dix ans passés en
bouteille. Je suis convaincu que ce sera très particulier.
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