jeudi 24 septembre 2009

CHARDONNAY, RESERVA, 2008, LEYDA, VINA LEYDA


Une autre bouteille de ce superbe vin toujours fidèle à ce que j'en disais dans le CR qui suit.


Leyda est une sous-appellation de la plus vaste région côtière de San Antonio. Vina Leyda a été le pionnier de cette nouvelle région en y plantant les premières vignes en 1998. La première récolte eut lieu en 2001, et depuis, plusieurs autres producteurs se sont implantés dans cette région. Ce mouvement vers la fraîcheur de la côte est l’événement majeur des 15 dernières années dans le monde du vin au Chili. La qualité des premiers vins issus de cette région a fait prendre conscience à plusieurs du potentiel de diversité inexploité que possédait ce pays. Ce potentiel est toujours largement sous-exploité, il faut y mettre le temps, mais San Antonio/Leyda a donné l’impulsion à une recherche de fraîcheur au Chili, une fraîcheur dans le climat d’abord et qui se reflète ensuite dans les vins issus des ces régions plus fraîches.

La robe est d’une belle teinte or pâle. Le nez est modéré, mais on y détecte facilement en dominante des arômes de citron associés à un aspect minéral, le tout complété par de subtiles notes de pêche et de noisette, ainsi que par un très léger aspect d’herbes aromatiques difficile à définir. En bouche, l’attaque est vive et intense. On a droit à un vin éclatant, montrant un très bon niveau de concentration. Cette relative richesse en matière permet l’obtention d’un équilibre heureux avec cette acidité minérale qui marque tout du long le vin de son empreinte. En finale, les saveurs citronnées s’élèvent pour marquer le coup, avant de décliner lentement, en laissant filtrer un soupçon d’amertume.

Aucun artifice dans ce vin, seulement l’expression pure de la combinaison cépage/terroir. Le niveau qualitatif est simplement formidable, compte tenu du prix (13.95$ LCBO). D’ailleurs, ce vin n’a pas traîné sur les tablettes du monopole ontarien, deux semaines après sa mise en marché, les stocks sont déjà presque écoulés. J’ai bu le vin sur deux jours, et la deuxième journée l’acidité était plus intégrée et le vin avait gagné un brin de rondeur, mais ça demeurait bien vif. Personnellement, cette version non boisée du Chardonnay m’a fait découvrir une facette peu exploitée de ce cépage, et qui a peu à voir avec les nombreux exemples beurrés et boisés que l’on rencontre le plus souvent avec les vins de ce cépage. Toutefois, je pense que pour que ça fonctionne, il faut vraiment un Chardonnay de climat frais, comme celui-ci, à l’acidité naturelle marquée. Ce vin offre la structure et la texture d’un Sauvignon Blanc de la même région, sur une palette aromatique différente. Bien heureux d’avoir fait bonne provision.

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