Ben oui. Les bretts. Je reviens encore sur ce sujet car l'ignorance à leur propos me jette souvent par terre. Combien de dégustateurs aie-je côtoyés et qui ne savaient pas les reconnaître dans un vin? Qu'on y soit peu sensible, ou carrément insensible, je peux comprendre, mais dans ce cas on devrait s'abstenir d'en parler. C'est le cas de Claude Langlois du Journal de Montréal. Je m'étais déjà attardé sur son cas, et voilà que quatre ans plus tard je tombe de nouveau sur ce commentaire d'une ignorance on ne peut plus crasse. En parlant d'un vin chilien, M. Langlois nous ramène la fausseté voulant qu'à peu près tous les vins de ce pays seraient "brettés". Rien n'est plus loin de la vérité. Face à un tel aveuglement olfactif, on comprend pourquoi il peut s'extasier devant bon nombre de vins européens réputés qui eux sont réellement "brettés".
La plupart des vins chiliens sont filtrés et bien stabilisés pour l'exportation. Le courant naturaliste y est encore très faible, et partant, les vins touchés par le caractère phénolé des bretts très rares. Il est donc ironique que M. Langlois ait choisi un vin issu de ce courant, le Cab, 2011, du Clos des Fous, pour nous dire qu'il avait enfin trouvé un vin chilien non bretté. En plus il nous ramène le cliché de la feuille de tomate. Il est clair qu'il a trop dégusté avec son collègue de La Presse, Jacques Benoît.
Le francocentrisme en matière de vin, passe toujours, on est habitué au Québec, l'amour des vins brettés en toute connaissance de cause, ça aussi on est habitué, mais l'ignorance et l'incompétence de la part d'un chroniqueur qui se veut professionnel, ça, à mes yeux, c'est inacceptable. On attend encore un chroniqueur-vin au Québec qui aura l'ouverture d'esprit et la compétence pour parler des vins du monde entier de manière neutre, sans a priori et sans idéologie. On peut toujours espérer...
dimanche 31 août 2014
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