dimanche 12 janvier 2014

Vous avez dit francocentriste?

Toujours pas beaucoup de temps et d'envie pour écrire à propos du vin. L'impression de taper encore et toujours sur le même clou, je suppose. Ceci dit, je continue de lire à propos du vin, en particulier mes amis du forum Fouduvin, et ce soir en sirotant un succulent Carmenère, 2008, d'Errazuriz, je suis tombé sur les résultats d'une autre dégustation/confrontation. Je dois avouer que les résultats des dernières dégustations de Fouduvin ébranlent mes convictions sur le caractère francocentriste du palais des passionnés québécois. Cette fois c'est un jeune Cab de Coonowara qui titre à 15% d'alcool qui a terminé premier, suivi par un Cab de Napa. Lors d'une autre dégustation récente du genre, ce fut un autre vin de Californie (Sonoma) qui a remporté la palme, celui-ci plus âgé. Finalement, l'automne dernier lors d'une dégustation de rêve, c'est un autre australien, le fameux Grange, qui semble avoir impressionné. C'était le millésime 1982. Ça montre que la longue garde n'est pas l'apanage des vins européens.

Donc, il semble bien que je sois dans le champ avec mes histoires de francocentrisme québécois. Du moins, à l'aveugle... Même en état de sous-représentation, les vins du Nouveau-Monde ont été très appréciés dans ces dégustations où l'influence de l'étiquette était absente. Donc, la mentalité québécoise est peut-être francocentriste, mais pas le palais. Malheureusement, la mentalité est ce qu'il y a de plus difficile à changer. Parole de frappeur de clou...


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2 commentaires:

  1. Bonsoir Claude,

    Juste un retour sur le Dreamer de 2013, puisque c'était moi qui l'organisait... Le Grange a impressionné par son côté "botox" C'est une Barbie qui garde et gardera ses formes toute sa vie. Un peu la même chose pour le Dominus qui pouvait être le George Clooney ou le Sean Conney du vin !

    Loin d'être un franco-centriste, je dois toutefois avouer que le profil français maintenant allégrement par les américains et les italiens me plait plus que les Chiliens, Argentins et Espagnols qui étaient jadis sur la liste de mes achats.

    Après avoir arpenté un peut partout, un point est maintenant clair dans ma tête : du bon vin capable de bien vieillir de de se bonifier, il s'en fait aux 4 coins de la planète !

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  2. Salut Benoît,

    Le Botox, ça relève quelque chose qui est déjà tombé naturellement de manière artificielle, et ça paraît. La comparaison s'applique donc mal à des vins qui semblent vieillir très lentement. Le Grange va un jour perdre ses formes. C'est inéluctable. D'ailleurs, il me semble que les bons californiens, ça vieillit lentement aussi.

    Je pense que bordeaux avec des vins à 14.5% dans les "bons" millésimes joue dans l'archétype Nouveau-Monde, alors que plusieurs producteurs du Nouveau-Monde vendangent maintenant plus tôt à la recherche de moins d'alcool et de plus de fraîcheur. La notion de nouveau et d'ancien monde a de moins en moins de sens, de même façon que de parler d'un pays entier comme d'une chose uniforme n' a pas non plus de sens.

    Une chose est sûre à te lire, les pays hispanophones n'ont pas la cote de ton côté. L'ont-ils déjà vraiment eue? Pourtant, pour parler de quelque chose que je connais très bien, le Chili et l'Argentine sont très différents.

    Finalement, selon mon expérience de dégustation de groupe en pure aveugle avec des connaisseurs, les vins du Nouveau-Monde ont toujours mieux performé que le crédit qu'on leur attribue généralement à étiquettes découvertes. Désolé. Je continue de croire au pouvoir puissant de l'étiquette.

    Claude

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