dimanche 1 mai 2011

Pascal Marchand, Bio Bio et le Pinot


Si j'étais né 20 ans plus tard, mon nom aurait très bien pu être Claude Marchand-Vaillancourt, car ma mère était une Marchand. Heureusement, j'ai évité la mode des noms de famille composés et les moqueries sur le fait de courir vaillamment en marchant... Toujours est-il que chaque fois que je tombe sur un texte portant sur le bourguignon d'origine québécoise Pascal Marchand, mon attention est attirée. Je me dis qu'il s'agit peut-être d'un parent éloigné ayant traversé l'Atlantique dans l'autre sens. Quand ce même Marchand relate son expérience chilienne avec le Pinot Noir dans la prometteuse et fraîche vallée de Bio Bio, alors là ma curiosité est doublement sollicitée.

En ce superbe dimanche j'ai décidé d'ouvrir une bouteille de Pinot Noir, Oda, Veranda, 2007, histoire de voir où en est rendu ce vin, car le millésime 2009 fera son apparition dans le courant du mois de mai sur les tablettes de la SAQ. Je voulais donc vérifier si mon enthousiasme initial lors de l'achat de ce vin était toujours justifié. Il l'est. Le vin est vraiment superbe et a très bien évolué. Le nez est fascinant et a développé un caractère me rappelant le ruisseau à truite, avec un mélange d'odeur de forêt, d'arbustes et de roche humide. Cet aspect particulier est entremêlé à des notes de fruits rouges, plus particulièrement la cerise. En bouche c'est tout aussi agréable, avec le fruit qui prend plus de place dans un ensemble très bien équilibré. Ce vin provient de vignoble Miraflores dont la plantation à haute densité a commencé en 2005 sur les pentes surplombant la rivière Bureo dans la vallée de Bio Bio. Cette cuvée est le premier millésime produit et la qualité est simplement renversante quand on pense au très jeune âge des vignes et à la connaissance du lieu qui reste à parfaire. J'ai vraiment hâte de goûter à la version 2009 de ce vin.

Je savais déjà que Pascal Marchand était le consultant de Corpora pour l'élaboration de la gamme Veranda. Toutefois, en savourant ce vin, j'ai fait quelques recherches qui m'ont amené sur le blogue de M. Marchand pour y découvrir deux textes récents et très intéressants de celui-ci sur son expérience avec le Pinot Noir dans Bio Bio. On peut y découvrir un homme de vin reconnu, venant d'une région réputée, qui débarque au Chili avec certains préjugés, mais qui a l'ouverture d'esprit et l'humilité de passer par dessus ces préjugés. L'histoire de l'élaboration de la cuvée Millerandage est très intéressante, alors que M. Marchand a eu la perspicacité de reconnaître le potentiel qualitatif du clone chilien de Pinot Noir « Valdivieso ». Je joins les liens vers les deux textes de M. Marchand sur son cheminement et sa découverte de Bio Bio et sur sa contribution à la création de quelque chose de nouveau. C'est vraiment très intéressant. Ça vous donnera sûrement le goût d'essayer le millésime 2009 du Pinot Noir Oda de Veranda. Je continue actuellement ma bouteille de 2007, et c'est vraiment très bon.







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2 commentaires:

  1. D'abord Bravo pour votre Blog. Vous vous détachez des très (trop) nombreux sites, de par la richesse du contenu, du respect de la propriété ( vous citez toujours avec références)et votre style d'écriture, (passionné tout en restant précis ).
    Je me propose éventuellement une dégustation "Odyssey Pascal Marchand"...
    Avez-vous eu l'occasion de déguster le fruit de sa récente collaboration avec un viticulteur australien, Le Pinot noir Marchand and Burch Mount Barrow ?
    Serait-il trop tôt pour y inclure le Oda Verenda 2009 actuellement disponnible ?
    Le risque n'est pas trop grand on en convient à 21$ pour un Pinot, c'est beau et si c'est bon, je serai heureux !

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  2. Bonsoir Monsieur ou Madame X,

    Merci pour les bons commentaires. C'est apprécié. Je n'ai pas goûté aux vins de M. Marchand en Australie. Pour ce qui est du Pinot Noir, Oda, 2009, de Veranda. Il ne faut pas se laisser tromper par son prix modique. C'est très solide et dense comme vin de Pinot Noir, avec un boisé jeune et bien présent. Selon moi c'est loin d'être prêt à déguster, à moins de le prendre pour ce qu'il est actuellement, soit un Pinot trop jeune.

    Claude

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