Après le Carmenère de la même gamme et du même millésime dont j’ai traité il y a un peu plus d’un an (voir lien), voilà que je remet ça avec le Cabernet Sauvignon. Le vignoble unique d’où le vin est issu est le vignoble Max II situé au coeur de la vallée de l’Aconcagua. Ce Cabernet Sauvignon, malgré son nom, est en fait un assemblage qui contient 12 % de Cabernet Franc. Celui-ci a été élevé pendant 12 mois en barriques de chêne français (83%) et américain (17%), dont le tiers étaient neuves.
La robe est bien foncée et d’une opacité totale. Le nez montre une intensité sous contrôle qui permet de bien apprécier un bel ensemble aromatique avec les fruits rouges et noirs qui dominent, complétés par des notes d’épices douces comme la vanille, de bois de cèdre, de menthol, de pâtisserie et de torréfaction. Un nez très typique des Cabs élaborés par Errazuriz dans cette région. La bouche est suave d’entrée, souple et ample, avec un beau mariage alliant en douceur fruité intense et notes finement épicées, supportés par un trait d’amertume. Le milieu de bouche permet de constater le très bel équilibre de ce très jeune vin, ainsi que son très bon niveau de concentration. La structure est assez compacte, avec une bonne acidité, alors que la texture tannique est soyeuse. La finale voit l’intensité des saveurs gagner encore un cran, avant de décliner harmonieusement pendant un long moment.
Si vous aimez le Cabernet Sauvignon de la gamme Max Reserva de Errazuriz, et bien cette cuvée Single Vineyard est dans un style très similaire, mais avec plus de tout. À 19.95$, ce vin est vendu seulement 1.35$ de plus que le Max Reserva, mais la différence de qualité est plus grande que la différence de prix. Comme le Max Reserva est déjà un très bel achat à son prix, il est clair que ce Single Vineyard représente un fort RQP. C’est un vin qui selon mes préférences est encore bien trop jeune, même s’il peut donner du plaisir dès maintenant. Toutefois, il possède un très bon potentiel pour une garde de 10 à 20 ans. Les Cabernets de Errazuriz ont un potentiel que leurs prix modiques ne laisse pas soupçonner. Un Cab, Estate, 1999, et un Cab, Reserva, 1996, de ce producteur me l’ont rappelé cet hiver lors d’une dégustation à l’aveugle. Parfois à force de rechercher la nouveauté on en vient à oublier les classiques.
http://levinauxantipodes.blogspot.com/2010/05/carmenere-single-vineyard-2008.html
http://levinauxantipodes.blogspot.com/2011/03/degustation-hemisphere-sud.html
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Bonjour M. Vaillancourt,
RépondreSupprimerJe suis un de vos fidèles lecteurs depuis le début de votre blog et même avant sur FDV. J'aime vos chroniques et recherche sur les vins du Chilie. Je suis de la Montérégie et je connais bien vos amis Pierrette et Jules. Je ne suis pas un connaisseur ni un amateur je suis seulement quelqu'un qui aime le bon vin.
Voici le propos de cet écrit: Hier soir lors d'un souper chez mon frère nous avons eu le bonheur de boire un vin en carafe et à essayer de l'identifier ce fut peine perdu, nous pension a un bordeaux classé mais quel ne fut pas notre surprise de voir que c'était un chilien
Merlot 1998 "CASA LAPOSTOLLE Cuvée Alexandre Vale de Rapel. Ce vin m'a vraiment agréablement surpris par son nez d'abord, reglisse, fraise, gingembre, par son gout de petit fruits rouges, reglisse, chocolat noir et ses tanins presque tout fondus par sa longue finale se terminant par un petillant d'épices. Quel bonheur !!!
J'aimerais si c'est possible connaitre vos commentaires sur ce vin et si de plus nouveau millésime sont disponible en ce moment.
Merci de votre attention et félicitation pour votre blog c'est vraiment très bien
Au plaisir de vous lire
Lamencheux
Marcel Comeau
Bonjour M. Comeau,
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires positifs. Pour ce qui est du Merlot, 1998, Cuvée Alexandre. Je ne suis pas surpris par le résultat qu'il vous a donné. C'est un autre exemple qui s'ajoute à la longue liste de rouges chiliens que j'ai vu surprendre à l'aveugle. Je me tue à répéter sur ce blogue que ce sont généralement d'excellents vins de garde offerts à des prix imbattables par rapport à la qualité offerte.
Pour revenir au Merlot, 1998, je n'ai pas de souvenir précis de ce millésime en particulier, mais il me reste du 1999, 2000 et 2001 de ce vin. J'ai aussi dégusté plusieurs bouteilles de l'excellent 1997. C'est un vin qui lorsqu'il a une dizaine d'années surprend toujours lors de dégustations à l'aveugle. Ce n'est toutefois pas un phénomène unique à cette cuvée. Beaucoup de rouges chiliens de bonne qualité produisent le même effet lorsque gardé entre 8 et 20 ans.
Je dois toutefois dire que j'ai cessé depuis quelques années d'acheter les vins de la gamme « Cuvée Alexandre » de Casa Lapostolle. Ça demeure de très bons vins, offerts à très bons prix face à des concurrents plus prestigieux (Bordeaux, Californie, Toscane), mais venant du Chili on peut trouver tout aussi bon pour moins cher, et pour 35$ on peut trouver encore meilleur.
Le Merlot n'est pas actuellement disponible à la SAQ, mais c'est un vin qui était toujours disponible au cours des 10 dernières années. Peut-être un nouveau millésime fera-t-il son apparition bientôt sur les tablettes. Toutefois, le Cabernet Sauvignon, 2009, est disponible pour 33.75$. Selon mon expérience, le Cabernet est tout aussi bon que le Merlot. J'ai d'ailleurs commenté le millésime 1998 de ce vin sur ce blogue en février 2010.
Claude
http://levinauxantipodes.blogspot.com/2010/02/cabernet-sauvignon-cuvee-alexandre-1998.html
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