lundi 28 décembre 2009

RIESLING, HANLIN HILL, 2008, CLARE VALLEY, PETALUMA



Après avoir lu à propos de Brian Croser, qui a fondé Petaluma il y a environ 30 ans, et sur cette maison et la qualité de ses vins aujourd’hui. J’ai eu le goût d’ essayer un de leur vin, soit ce Riesling. C’est le moins cher de la gamme, et pourtant ce vin reçoit beaucoup de commentaires très élogieux et possède un historique de garde impressionnant pour un vin de prix si abordable (22.45$). Le premier millésime issu du vignoble de Hanlin Hill a été produit en 1979. La région de Clare Valley, comme bien d'autres en Australie, est touchée par la sécheresse depuis quelques millésimes, et ce 2008 n’y échappe pas. La floraison fût très hâtive, et les raisins furent cueillis un mois plus tôt que la norme historique. Ce faisant, ils ont évité le pire de la vague de chaleur qui a touché cette région en 2008. La fermentation a lieu à basse température (10-13°C) et c’est étendue sur une longue période de six à sept semaines, jusqu’à épuisement des sucres. Le vin titre à 12.5% d’alcool.

La robe est d’une teinte jaune plutôt pâle. Le nez est de bonne intensité et dégage des arômes marqués de citron, complétés par des notes de poire et une pointe de fruits exotique. À cela s’ajoute une trace d’hydrocarbure et un caractère minéral crayeux bien en évidence. En bouche, l’attaque porte bien son nom, avec une acidité vive et un aspect minéral soutenu. Cela donne au vin un caractère assez austère, avec un fruité citronné sur la retenue. Le milieu de bouche est intense et concentré, mais toujours marqué par l’acidité et l’aspect minéral. Cela se poursuit en finale, sur une très bonne longueur.

Voilà un vin qui n’est pas pour les coeur sensibles et les amateurs de douceurs onctueuses. Bien typé Riesling et bien sec, ici on est dans la droiture acérée. Dire que ce vin est tranchant serait un euphémisme, surtout trois jours après l’ouverture où il semblait avoir perdu un peu de son fruit. Actuellement, il faut être dans des conditions favorables pour apprécier ce vin tellement il ne fait pas de quartier. Toutefois, sa qualité me semble indéniable et son potentiel de garde évident. Le néologisme “minéralité” me semble souvent galvaudé dans le merveilleux monde vinicole, mais je pense que ce vin permet de constater assez facilement qu’il peut parfois être légitime. Selon mes lectures, ce vin s’assagit avec l’âge et gagne en complexité. Moi qui manque de vins de garde en blanc, et qui ne déteste pas ce style affirmé, je pense bien donner une chance à la garde de ce vin avec quelques bouteilles qui iront dormir tranquillement. Surtout que les blancs de ce prix, ayant un historique de garde éprouvé, sont plutôt rares. Un vin pouvant mettre à mal tous les préjugés à propos des vins australiens. Je pense vraiment que pour la garde c’est une véritable aubaine au prix demandé.


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2 commentaires:

  1. Bonjour Claude,

    Je ne connais pas le riesling de chez Petaluma mais je connais l'assemblage Cabernet/merlot 2005, appelé aussi "Coonawara". 60 % cabernet-sauvignon, 30 % merlot et 5% de malbec et petit verdot pour être précis. Ce vin, comme son nom l'indique, provient de la région de Coonawara, fameuse à juste titre pour ses cabernet-sauvignons.

    Un vin plus proche d'un Bordeaux que d'un australien classique, avec cependant la concentration, la puissance et la profondeur d'un vin d'Australie méridionale, sans la lourdeur que l'on rencontre parfois.

    Des fruits noirs mûrs, de la menthe, du chocolat, encore une certaine fraîcheur, de la finesse, une bonne longueur...

    Un vin encore tout jeune, à caraffer absolument au moins 3 heures, sinon il est un peu rèche en fin de bouche. Au contraire, après 3 ou 4 heures dans la caraffe, il s'ouvre, gagne en complexité, les tanins deviennent soyeux.

    Vraiment une merveille!

    Le tout à 24 euros, +/- 35 USD, je te le recommande très vivement!

    Meilleurs voeux pour 2010!

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  2. Salut Robert,

    Ce vin n'est pas disponible ici au Québec. On offre toutefois, le Shiraz, 2006. Je vais peut-être me laisser tenter.

    Claude

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