lundi 23 novembre 2009

ARNALDO B., GRAN RESERVA, 2005, CAFAYATE, BODEGAS ETCHART



Pour continuer dans la veine argentine des derniers temps sur ce blogue, et pour continuer avec un producteur que j’aime bien. J’ai décidé d’ouvrir un autre vin de la région de Cafayate, un rouge celui-là, de la maison Etchart qui est maintenant propriété de la française Pernod Ricard. Ce vin est un assemblage de Malbec (65%), complété par du Cabernet Sauvignon (25%) et du Tannat (15%). Le vin est élevé pendant 15 mois sous chêne français et américain. Le producteur parle d’un potentiel de garde de 8 à 10 ans.

La robe est très foncée et d’une totale opacité. Le nez est contenu en intensité et exhale un heureux mélange d’arômes fruités, épicés et boisés. Aux arômes dominants de fruits rouges et noirs, s’ajoutent des notes de vanille, de noix de coco, de café, de fumée et de cacao. Un beau nez charmeur où l’influence du bois est palpable, tout en demeurant sous contrôle, et en formant un heureux mariage avec le richesse et la maturité du fruit. En bouche, on retrouve dès le départ cette richesse et cette maturité de fruit. Cela se traduit par une bonne amplitude et des saveurs intenses. Le mariage fruité/boisé évoqué au nez se transpose avec succès en bouche. Le vin est enveloppant, avec un bon volume, et une masse tannique souple, mais tout de même assez imposante. C’est un vin costaud, mais pas lourdaud. Toute cette matière a du tonus et se tient très bien. La finale est harmonieuse et très intense, les saveurs se fondent bien avant de décliner un long moment sur une amertume qui gagne en importance, tout comme le coté épicé.

Très bon vin élaboré avec succès dans un style mûr, riche et boisé, mais surtout, équilibré. On a affaire ici à un vin assurément moderne, mais c’est loin d’être une bombe de fruits confits et sur-boisée. Sur ces deux critères, la juste mesure a été trouvée, et le vin a l’acidité nécessaire pour maintenir ce qu’il faut de tonus. Il faut reconnaître la sagesse de Etchart qui a gardé ce vin en bouteille un an avant sa mise en marché. C’est là un exemple que plus de producteurs sud-américains, et d’ailleurs, devraient suivre. Au moment où les 2007 et même des 2008, commencent à apparaître sur le marché. Il est bon de voir un vin qui a eu le temps de se faire un peu en bouteille. Cela dit, même s’il est déjà très bon. Je suis convaincu que quelques années supplémentaires le rendront encore meilleur. Au prix demandé par la SAQ pour ce vin (17.95$), il est clair que le RQP de celui-ci est plus qu’avantageux. Je n’aurais pas peur de mettre ce vin à l’aveugle dans une vague de bons vins de 30 à 40$ de diverses origines. Il tiendrait son bout. Il en reste peu en tablettes à la SAQ. J’ai profité de la promo du week-end pour en acheter quatre bouteilles. Toutefois, j’ai goûté au 2006 dernièrement, lors d’une dégustation sur les vins d’Argentine, et le niveau qualitatif m’a semblé similaire à celui-ci. Il devrait être disponible plus tard à la SAQ. À surveiller donc.

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    Toujours aussi intéressant comme blog, je m'intéressait déja beaucoup a l'Argentine mais ton blog ma permis d'élargire mes connaissance avec le Chili. Merci encore!

    Juste comme ca, moi le Arnaldo B. si je n'avais qu'a choisir qu'un mot ce serait beurre.

    Tout le monde a adorer ce vin. C'est un vin tres féminin! ;o)

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  2. Beurre? J'associe ce type d'arômes aux vins blancs. Peut-être suis-je passé à côté dans le contexte d'un vin rouge. Pour ce qui est du côté féminin, alors là, pour moi, c'était une femme bien pulpeuse!!

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  3. Un vin distingué qui offre une belle harmonie d'ensemble où le boisé certes présent mais bien dosé ajoute une complémentarité agréable au fruit en effet. Merci pour cette belle recommandation Claude!

    Christian

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  4. Salut Christian,

    Heureux de voir que ce vin t'a plu. Un beau vin offert à très bon prix.

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