jeudi 12 novembre 2009

DÉGUSTATION CHILI - FOU DU VIN

J’ai longtemps écrit sur le forum Fou du Vin et mardi le 10 novembre, à l’invitation d’un de ses membres, Sylvain (Bordeaux 70), j’ai eu la chance de déguster une série de vins chiliens en compagnie d’autres membres de FDV, Pierrette et Jules (Passéedate et Passédate), Normand (Maxima), et deux amis de Sylvain, André et Luis, qui est d’origine chilienne. Très belle soirée sous le signe de la bonne humeur, de bons vins servis avec un bon repas concocté par Sylvain qui nous a montré ses talents de chef. Merci pour tout Sylvain. Le contexte ne se prêtait pas trop à la prise de notes. Néanmoins, voici de brèves impressions sur les vins dégustés.

On a commencé la dégustation hors thème, en France en plus, avec en apéro un très bon vin, soit le Pinot gris Steinert Pfaffenheim Alsace grand cru 2005. Pas de notes, mais j’ai bien aimé. Merci Normand.





En rouge, on a commencé avec le Cabernet Sauvignon, 1989, Colchagua, Los Vascos, un vin à la robe tuilée qui ne titre qu’à 12% d’alcool, et qui s’est montré encore bien en vie, avec un beau mélange d’arômes évolués typiques des Cabs d’un âge certain, mais toujours avec une bonne dose de fruit et une structure tannique intéressante. Le vin a gagné à l’aération et je suis sûr qu’il aurait créé la surprise dans une dégustation en pure aveugle. Mon plus vieux vin chilien à date. Je ne peux pas dire que j’ai été étonné, car par expérience je connais le potentiel de garde des vins chiliens, même ceux d’entrée de gamme comme ce Los Vascos. Toutefois, cette expérience renforce ma confiance en cette matière. Une bonne chose pour moi avec le grand nombre de fioles chiliennes que j’ai mises à l’ombre.

Les vins jeunes servis par la suite, montraient bien la différence que le temps peut faire. Autant le Los Vascos n’aurait pu être identifié comme chilien à l’aveugle autant les deux vins suivant exprimaient clairement leur origine. En l’occurrence, il s’agissait du Carmenère, Barrica Seleccion, 2007, Santa Carolina et du Merlot, Coleccion, 2007, Colchagua, Casa Silva. L’aspect végétal de certains jeunes rouges chiliens de la vallée centrale était bien notable dans ces vins, ainsi qu’un aspect boisé primaire, tout en douceur, sur les épices douces.

Les deux vins qui suivirent étaient plus âgés et m’ont bien plu. D’abord, il y a eu Luis qui a offert le Merlot, Marquès de Casa Concha, 2002, Rapel, Concha y Toro. Une bouteille qu’il avait rapportée du Chili avant que ce vin ne soit offert par la SAQ, depuis le millésime 2005. Ce vin fut pour moi un autre bel exemple de ce que le temps peut faire à un bon vin rouge chilien. J’avais essayé ce Merlot dans le millésime 2005, malgré sa qualité évidente, son profil de jeunesse m’avait laissé songeur, si bien que je n’en ai pas racheté. Ce 2002 montre bien que le temps sait transformer les choses. Le vin est encore riche et généreux, mais sans aucune trace de boisé trop appuyé. Le focus est mis sur le fruit noir et sur les premières notes d’évolution qui commencent à poindre. Le Merlot n’a pas été jusqu’à maintenant le point fort du Chili, à cause de la chaleur de la vallée centrale, mais ce Marques est un des mieux coté, et ce 2002 montrait bien pourquoi. L’autre vin était le House of Morandé, 2001, Maipo, Vina Morandé. Ce vin que j’ai déjà commenté sur ce blogue a été fidèle à l’idée que j’en avais. Un beau vin à mi-chemin dans son évolution, mais montrant malheureusement une pointe d’arômes brettés. Ce fut la favori de la majorité, moi j’ai préféré le Los Vascos.




Pour compléter la soirée en rouge, on a eu droit au Clos Apalta, 2001, Colchagua, Casa Lapostolle. Une première pour moi avec ce fleuron de la viticulture chilienne. Probablement le vin chilien le plus long et le plus concentré qu’il m’ait été donné de goûter jusqu’à maintenant. La qualité et le potentiel sont indéniables. Pour le moment toutefois, le nez est bien timide et plutôt simple, et en bouche bien que la puissance impressionne, l’équilibre optimal n’est pas encore atteint. Belle expérience quand même qui me permet d’améliorer ma perspective du paysage vinicole chilien.




Pour ce qui était supposé être la conclusion, on est retourné en France avec un vin de très haute qualité, soit le Château de Fargues, 2002, Sauternes. Vraiment un superbe vin liquoreux, riche, opulent, avec un bel équilibre, sucré, bien sûr, mais tout en sachant éviter la lourdeur, sur une texture onctueuse. Une véritable caresse pour le palais.

En prolongation, Sylvain a ajouté un Chardonnay, Medalla Real, 2007, Casablanca, Santa Rita. Un chardonnay typique de la région, mais sur le mode de la finesse plus que de la puissance. C’est sûr qu’après un vin riche comme le Fargues, il y avait un contraste, mais j’ai quand même bien apprécié.

Merci à tous les participants pour la soirée, pour votre bonne humeur, et spécialement à Sylvain pour les vins, la bouffe et l’accueil.

2 commentaires:

  1. Claude,

    Quel bonheur de pouvoir redéguster avec toi, surtout des vins que tu connais un peu(LOL), d'une région qui gagne à être connue et qui a toujours une abondance de RQP!
    On s'est bien bidonné, on a bien mangé et surtout on a bien bu!!!
    On en fera une autre bientôt et tu sera invité, on te fera signe!
    Normand.

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  2. Salut Norm,

    Bonheur partagé mon vieux. Je n'avais pas ris autant depuis longtemps.

    Claude

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