samedi 14 novembre 2009

Pourquoi j'aime le Chili

Ce blogue traite des vins de l’hémisphère sud, mais parmi ceux-ci, il est clair que mon pays de prédilection demeure le Chili. La raison première de mon attrait pour les vins de ce pays réside dans le rapport qualité/prix. C’est ce qui m’a attiré vers les vins de ce pays il y a dix ans, et c’est encore la base de mon intérêt. Toutefois, en dix ans, les choses ont bien changé. Le paysage vinicole de ce pays s’est complètement transformé. Alors qu’il y a dix ans la qualité se retrouvait presqu’exclusivement dans les rouges de la vallée centrale, surtout des vins de Cabernet Sauvignon. Aujourd’hui, elle s’étend à une beaucoup plus vaste gamme de vins, incluant maintenant les vins blancs, avec une grande variété de cépages et de terroirs. Le Chili allie maintenant qualité et diversité, en offrant son meilleur dans les vins vendus entre 15 et 35$. Comme ailleurs, bien choisir permet de tirer le maximum de valeur des achats effectués, mais le niveau général est très bon, et les arnaques sont rares. Bien sûr, lorsqu’on achète un vin du Chili, on obtient un vin chilien. Je veux dire par là qu’il ne faut pas s’attendre à retrouver dans ces vins des répliques identiques de vins européens ou californiens. Là comme ailleurs, il existe une variété de styles imprimés par l’homme et d’expressions reliées au terroir. La diversité de l'offre est d’ailleurs une force croissante dans ce pays. Un autre point non négligeable est le potentiel de garde de la plupart des rouges chiliens, même dans le cas de vins coûtant moins de 20$. Pour ce qui est des blancs, comme le virage qualitatif relié à des terroirs plus frais est plus récent, la capacité de garde reste à être démontrée.


Ce constat de l’état de l’offre vinicole chilienne n’est pas que le mien. Deux chroniqueurs américains ayant fait partie du jury lors du dernier “Wines of Chile Awards” sont arrivés au même constat.

D’abord Josh Raynolds de International Wine Cellar qui y est allez d’un texte très élogieux: “The best new wines from Chile”, dont voici un court extrait et le lien:

While Chile has been a reliable producer of under-$10 wines for some time, the most interesting activity right now is in the $15 to $20 category, where I found wines that can often compete with examples from Europe or the U.S. selling for twice those prices, or even more.

http://www.mayu.cl/images/The_Best_New_Wines_fron_Chile.pdf


Il y a aussi Linda Murphy de winereviewonline.com qui pointe dans la même direction dans son texte: “Chile wines for the times”. Voici un extrait et le lien:

As difficult as this is for California wineries, it presents an opportunity for mid-priced Chilean wines, some of which have previously fallen between the cracks -- not expensive enough to impress collectors and high rollers, but not inexpensive enough to woo bargain-hunters. For those who appreciate $20 wines that taste like $40, look to Chile, as I did on a recent visit to judge the Wines of Chile Awards in Santiago. Between the competition -- limited to wines priced $30 or less -- and tastings at wineries, I found a number of delicious Chilean wines that are available in the United States and suitable for serious but penny-pinching wine drinkers

http://www.winereviewonline.com/Linda_Murphy_on_Mid_Price_Chile.cfm


Il est intéressant de noter que les deux textes vantent le RQP général des vins chiliens dans un contexte économique difficile. Une façon de dire, si vous voulez continuer de bien boire, en faisant abstraction du prestige et de l’image. Le Chili est là. À noter que plusieurs des vins recommandés par Linda Murphy sont ou seront disponibles à la SAQ ou à la LCBO. Ils sont sur ma liste d’achat et j’en parlerai ici lorsque j’y aurai goûté.

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