lundi 20 septembre 2010
SAUVIGNON BLANC, GARUMA VINEYARD, 2006, LEYDA, VINA LEYDA
Vina Leyda fut le premier producteur à s’installer en 1997 dans cette sous-région de la vallée de San Antonio. Plusieurs l’ont rejoint depuis, mais on peut dire qu’avec Casa Marin, il s’agit d’un pionnier dans le développement de la région de San Antonio. En ce sens, c’est un des précurseurs ayant contribué à lancer le mouvement vers les nouveaux terroirs côtiers au Chili. En 2007, la compagnie fut acquise par Vina Valles de Chile, une société détenue conjointement par Vina San Pedro et par Guillermo Luksic, actionnaire principal de Vina San Pedro. Cette société est aussi propriétaire de Vina Tabali dans Limari. Heureusement, même si un gros joueur comme San Pedro est maintenant impliqué, les deux producteurs continuent leurs opérations de façon autonome. Pour ce qui est de cette cuvée Garuma, elle provient d’un vignoble situé à 14 km de la côte du Pacifique. Les vendanges manuelles ont été effectuées en deux temps, à 12 jours d’écart, pour obtenir des fruits de maturité différentes. 6% du vin a été élevé en vieilles barriques de chêne.
La robe est d’un jaune toujours bien pâle, avec des reflets verdâtres. Le nez est poli et exhale de beaux arômes de citron et de miel, complétés d’une touche de poivron vert et un aspect minéral de bord de rivière (roche mouillée). En bouche, l’équilibre est au rendez-vous, avec un volume surprenant et un peu de gras pour absorber une acidité bien dosée. Cette acidité contribue à l’éclat des saveurs citronnées dominantes. Le léger aspect végétal perçu au nez se répercute en bouche. Le niveau de concentration est bon et la finale est harmonieuse, avec une bonne persistance sur de légers relents amers de zeste d’agrume.
Belle évolution pour ce vin qui commence à montrer un caractère fondu où l’acidité a perdu de son tranchant. Un vin qui a de très belles qualités aromatiques avec une bonne matière, mais qui ne joue pas la carte de la très grande concentration. Le vin mise plutôt sur l’élégance en montrant des proportions modérées comme je les aime. Pour les quelques 17$ déboursés, ce vin est une formidable aubaine et peut rivaliser avec des exemples ligériens ou néo-zélandais de ce cépage du double du prix. Pour moi il est clair que le Chili est actuellement le pays qui produit les meilleurs RQP en matière de Sauvignon Blanc, et ce dans une variété de styles. Le Chili n’est pas monolithique à cet égard, tout comme la Loire et la Nouvelle-Zélande qui ne sont pas eux non plus confinés à un style unique. Le Sauvignon Blanc est un cépage versatile duquel on peut tirer des vins de styles variés. Le réduire à des archétypes géographiques est une simplification déplorable. En matière de style, la maturité des raisins est un facteur important, tout comme la nature des levures utilisées pour la FA, car celles-ci ont un fort impact sur le taux de conversion des précurseurs aromatiques thiolés. Ensuite, la protection, ou non, contre l’oxydation en cours d’élaboration est un autre facteur très important influant sur le style, car les molécules aromatiques thiolées sont facilement oxydables et sont inactivées par l’oxydation. Finalement, bien évidemment, l’usage ou non de la barrique est aussi un élément primordial du style car elle favorise l’oxydation et transfert des composés aromatiques exogènes dans le vin
http://www.wineanorak.com/iconsauvignonblanc.htm
http://www.wineanorak.com/blog/2009/05/how-to-scare-kiwis.html
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Pour ceux qui aiment les dégustations en semi-aveugle de vins de Sauvignon Blanc. J'ai rajouté un lien à mon CR ci-haut pointant vers une dégustation de vins Sauvignon Blanc de Nouvelle-Zélande, de Loire, de Bordeaux, de Californie et d'Afrique du Sud. Le Chili avait été oublié, sauf par le chroniqueur Oz Clarke qui avait apporté comme pirate une bouteille de cette cuvée "Garuma Vineyard", dans le millésime 2008. Le vin a très bien paru face à des vins de trois à quatre fois son prix. Rien pour me faire changer d'idée sur le RQP des vins chiliens de ce cépage. Jaimie Goode rapporte aussi qu'il y avait de très grandes différences d'appréciation entre dégustateurs par rapport aux différents vins dégustés. Une autre preuve qu'il n'y a pas de goût unique en matière de vin. On a souvent tendance dans le monde du vin à mettre le style des meilleurs vins français comme étant l'idéal en matière de goût. Heureusement, il n'y a pas d'idéal en cette matière. Il n'y a que des préférences, certaines réelles, et d'autres relevant du conformisme.
RépondreSupprimerJ'ai bien rigolé ce matin en lisant FDV. On s'y félicite d'avoir vu les vins français triompher dans les deux dégustations de vins de Sauvignon Blanc qui y ont été organisées, et ce, contrairement à ce qui arrive dans des dégustations de professionels. Quel aveuglement volontaire! D'abord une des deux dégustations de FDV n'était pas tendencieuse, avec deux vagues de vins de prix et de styles variés. Dans cette dégustation le vin le moins cher, le Matetic a fini premier. Alors que dans le cas de l'autre dégustation, on ne peut presque plus parler d'aveugle, tellement le terrain était balisé par le desing de celle-ci. Trois vagues avec les vins moins chers en premier et les plus chers à la fin, avec un agencement de style de la dernière vague qui ne devait pas laisser beaucoup de doutes sur l'identité des vins. De grâce, ne comparez pas cet exercice avec des dégustations semi-aveugle sérieuses et rigoureuses comme celles organisées par le magazine CELLIER de la SAQ.
RépondreSupprimerParlant de FDV, il y a un membre hier qui a écrit ce qui suit:
"C'est facile d'inclure un vin français dans un line-up conçu pour le démolir! Autant que c'est aussi facile de démolir un vin du Nouveau-Monde dans un line-up conçu à cet effet..."
C'est bien vrai, mais je pourrais compléter en disant qu'il est facile de concevoir une dégustation semi-aveugle pour se donner raison...
Bonsoir Claude,
RépondreSupprimerSimplement pour préciser que le déroulement de la seconde dégustation à laquelle tu fais référence sur FDV fut un peu différent de ce que tu laisses entendre : tous les participants - sauf l'organisateur - étaient en PURE anonyme et n'avaient pas du tout été prévenus de la teneur des vagues (allant effectivement en rétrospective du moins cher au plus cher.
J'ai participé à cette dégustation et son déroulement m'a semblé offrir la chance à tous les vins présentés. Je crois sincèrement que le choix des vins du Nouveau Monde était bon : Cloudy Bay en cuvée régulière et plus haut de gamme, Matetic recommandé par plusieurs amateurs de Sauvignon blanc dont toi-même, Cakebread (un domaine reconnu aux USA comme produisant un bon Sauvignon blanc)... seul le Saint-Supéry m'a semblé avoir été un brin mal choisi car trop caricatural dans le style californien.
Tu affirmes que la dernière vague était agencée pour ne laisser beaucoup de doutes sur l'identité des vins, mais mon impression est que les dégustateurs n'ont pas vraiment mieux reconnu l'identité des vins de cette vague, outre le Cloudy Bay Te Koko dont le boisé laissait perplexe même l'amateur de Sauvignon blancs néo-zélandais que je suis.
Personnellement, j'ai plutôt bien apprécié le Matetic, surtout en bouche, et je suis convaincu que c'est aussi bon que de nombreux Quincy, voire quelques Menetou Salon bien faits. En rétrospective, je pense que le placer contre de plus grosses pointures ne l'aurait pas aidé en dégustation pure anonyme : c'est bien mais d'une complexité limitée, même en oubliant les préférences de style de chacun.
Un dernier commentaire : certaines dégustations donnent gagnants des Sauvignon du Nouveau Monde et c'est bien, mais il ne faudrait pas penser que lorsque des Sauvignon Blanc de la Loire sortent très bien, les dés ont été pipés en leur faveur. En fait, sous réserve de confirmation par Pierre Beauregard, le vin le plus apprécié de la soirée PAR LE GROUPE a été le... Cakebread!
Salut Olivier,
RépondreSupprimerOn diffère tellement de point de vue que je suis toujours étonné que tu portes intérêt à ce que j’écris. Ça risque d’être un dialogue de sourd encore une fois, mais bon, juste pour le plaisir d’argumenter. D’abord, je dois avouer que j’avais un préjugé défavorable envers cette dégustation. L’organisateur s’étant affiché clairement comme convaincu de la supériorité ligérienne. Pour ajouter à mon préjugé défavorable, il avait aussi commenté le Matetic cet été sur FDV, en disant qu’il fallait bien se pratiquer en vue de cette dégustation... Disons que pour l’apparence de neutralité on repassera. Ceci dit, il aurait pu mettre à mal mes préjugés en montant une dégustation cohérente. Malheureusement, ce n’était pas le cas selon moi. Le choix des vins ressemblait à un bref tour d’horizon de styles possibles, avec suffisamment de contraste entre la majorité des vins pour tirer les conclusions qui nous conviennent. Pas une vraie dégustation neutre en semi-aveugle. D’abord, je réitère que le classement des vins par ordre de prix était un défaut fondamental qui pouvait aider à orienter les dégustateurs le moindrement expérimentés. Ensuite, le choix des vins. Quel était l’objectif de cette dégustation? À voir les vins choisis, c’est loin d’être clair. Pourquoi avoir choisi des vins de Napa. C’était clair dès le départ que des vins issus de ce terroir chaud avaient peu de chances d’être confondus avec des Sauvignons de la Loire. Ensuite, si le but avait été de voir si des vins du Nouveau-Monde, comme le Matetic, pouvaient rivaliser avec des ligériens du double du prix. Il aurait fallu se concentrer sur des vins ne voyant pas le bois. Les deux Sancerres de la dernière vague sont élaborés en utilisant des barriques usagées dites neutres. Je veux bien que le bois ne relâche plus de composés aromatiques dans le vin, mais pour ce qui est de l’oxydation, c’est autre chose. On peut bien trouver ces vins moins fruités, les molécules variétales thiolées qui contribuent fortement à l’aspect fruité sont inactivées par l’oxydation. Pour ce qui est des vins du Nouveau-Monde boisés de la même vague, c’était très différent car leur élaboration inclut du bois neuf. Tout cela pour dire qu’il y avait très peu de choses comparables dans cette dégustation, la dernière vague surtout, qui était divisée en deux et déconnectée du reste. Le dégustateur assez expérimenté pouvait très bien y naviguer, et à lire tes notes de dégustation, c’est ce que tu sembles avoir réussi à faire. Le point de départ de tout cela ayant été le Matetic. Une dégustation bien faite pour voir si ce vin, et certains de ses semblables du Nouveau-Monde pouvaient rivaliser avec des ligériens, aurait dû se concentrer sur des vins de climat frais ne voyant pas le bois. Aussi, les vins n’auraient pas dû être choisis par une seule personne avec un parti-pris avoué. En terminant, à la lumière des résultats de l’autre groupe, je te trouve très tranchant ton constat au sujet du Matetic. Les dégustateurs de ce groupe ont trouvé de manière générale que ce vin pouvait se comparer à des vins de Sancerre ou de Pouilly-Fumé. Ceci dit, je n’ai pas encore goûté à la version 2008 du Matetic, mais même pour le 2007 que j’aime beaucoup, je n’ai jamais dit que ça rivalisait avec les meilleurs vins de Sauvignon non boisés au monde. Ce n’est même pas parmi les meilleurs chiliens. Mon argument de base pour des vins chiliens du calibre du Matetic n’a pas changé, et je persiste à penser que de bons exemples chiliens entre 15-20$ peuvent rivaliser avec des ligériens d’environ deux fois le prix. Mais des ligériens n’ayant pas vu le bois, ou n’ayant pas été élaboré d’une façon oxydante. Dans ce cas, la différence de style est trop marquée et on ne parle plus du tout du même type de vin.
Bonsoir Claude,
RépondreSupprimerJe n'étais pas au courant du contexte et des intentions que tu soulèves à propos de l'organisateur de cette soirée. Ceci est effectivement problématique.
Un point à propos des élevages sous bois : c'est essentiellement la norme à Sancerre que d'utiliser une bonne partie de fûts neutres ou des foudres pour vinifier et laisser vieillir les vins blancs. Il est difficile de trouver des Sancerre n'ayant vu que de la cuve inox, donc bien que je sois d'accord avec l'idée de comparer des vins ayant subi des élevages similaires, cela demeure un exercice difficile du point de vue de l'organisation.
Et puis de nombreux vins élevés en bois neutre gardent un fruit primaire de Sauvignon ainsi que des notes thiolées, selon ce que j'ai lu sur le sujet et discuté avec des vignerons dans la Loire, ceci est intimement lié à l'utilisation des lies pour préserver un milieu réducteur lors de l'élevage (voici un lien avec une brève explication : http://www.vignevin-sudouest.com/publications/fiches-pratiques/thiols-varietaux.php#ancre1 ). Et comme de fait un vin comme le Cotat présenté avait une très belle palette aromatique fortement axée sur les notes variétales mais complétée par des notes minérales .
Pour ce qui est des vins Nouveau Monde de la dernière vague, il n'y a pas tant de bois neuf que cela après vérification, et aucun bois neuf sur le Cakebread. Par contre le climat californien est chaud, c'est vrai.
Une piste que je crois plus solide pour distinguer les vins de Sancerre (sauf les vins résolument modernes) de plusieurs vins du Nouveau Monde est la recherche de levures favorisant le développement des notes thiolées dans le cas de ces derniers. Ceci est très comment en Nouvelle Zélande et il serait intéressant de voir ce qui se passe ailleurs. Les producteurs sancerrois utilisent très peu cette approche à ma connaissance.
Salut Olivier,
RépondreSupprimerJe ne suis pas un expert de Sancerre et j'en ai une expérience très limitée. Toutefois, mon expérience est avec des vins de la gamme 25-40$, et dans cette gamme, j'y ai retrouvé le style non-oxydant et thiolé que j'évoque comme point de comparaison valide. D'ailleurs, la cuvée de base de Boulay qui était dans votre dégustation, et que certains ont confondu avec un vin du Nouveau-Monde, est élaborée en inox. Pour ce qui est du lien que tu m'as suggéré. Je l'ai lu, et il confirme sensiblement ce que j'avançais. Je copie ici le pasage important:
"Comment conserver le potentiel aromatique acquis dans les vins finis ?
la température de conservation des vins pendant l'élevage semble être capitale. Des travaux menés par l'IFV Sud-ouest pendant 2 ans en colaboration avec les vignerons indépendants de Gascogne ont montré que la température optimale de conservation pour préserver le "potentiel thiol" du cépage Colombard était de 4°C.
il est important de conserver le vin dans un état réducteur tout au long de sa vinification et de son élevage par inertage des moûts. Les lies joue un rôle fondamental"
J'ignorais le rôle de la température. L'inertage, c'est-à-dire de garder moût et vin sous gaz inerte est bien plus important que l'élevage sur lies, et la barrique ne permet pas de garder le vin sous gaz inerte, l'inox le peut.
Bonjour Claude,
RépondreSupprimerComme tu sembles remettre en doute l'organisation et le déroulement des 2 dégustations faites sur Fouduvin, j'aimerais bien participer à ce même type de dégustation/confrontation dans un contexte dans lequel tu serais l'organisateur. Disons que c'est un peu sur la base de tes affirmations que tout ce débat avait commencé alors il serait normal que tu sois l'instigateur d'une dégustation ou tu aurais le loisir de nous faire découvrir ces vins du nouveau monde qui sont selon toi de même valeurs qualitatives que ceux de la Loire et ce pour une fraction du prix.
Pedro The Lion
Salut Pedro,
RépondreSupprimerJe ne remets pas en doute les deux dégustations tenues sur FDV, mais seulement une des deux. D'ailleurs, à lire tout ce qui s'est écrit sur FDV entourant cette question. Je me sens mal pour les participants du deuxième groupe qui ont bien classé le Matetic. Ceux-ci doivent se poser des questions à la lecture de certains commentaires très désobligeants. Peut-être se questionnent-ils comme dégustateurs? J'espère bien que non. De grâce ne cédez pas à la pression conformiste du "bon" goût. Le "bon" goût ça n'existe pas.
Pour ce qui est d'organiser une dégustation dans le contexte actuel sur FDV, c'est hors de question pour moi. La sérenité nécessaire n'est simplement pas là. J'ai cessé à regrets de contribuer sur ce forum il y a un an, et depuis, la situation n'a pas changé d'un iota. C'est regrettable, mais malheureusement, je n'y peux rien.
Claude
Pour mieux comprendre la vinification du Sauvignon Blanc dans la Loire. Je joins le lien vers un document très instructif de Vins de Loire. Vous verrez l'obsession à protéger les raisins, le moût, et le vin de l'oxygène à toutes les étape, sauf lors de la FA où la fermentation a besoin d'oxygène et qu'elle produit son propre gaz inerte protecteur, le CO2 ou gaz carbonique. Je recopie un paragraphe qui résume bien la situation pendant l'élevage.
RépondreSupprimer"Le maître mot à partir de fin FA est protection contre l’oxygène et conservation au froid (<12°C) afin de conserver les caractères organoleptiques obtenus pendant la FA."
Ceux qui ne comprennent pas l'importance de l'exposition à l'oxygène dans la vinification de ce cépage devrait lire ce texte, et ça ne vient pas de Nouvelle-Zélande ou du Chili, mais bien de Vins de Loire.
http://www.techniloire.com/documents/124963587/Guide_vinif_Sauvignon.pdf
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Bonsoir Claude,
RépondreSupprimerMerci pour le lien de Techniloire que j'ai lu avec intérêt, mais je me questionne un peu sur sa pertinence dans la discussion précédente : est-ce que tu suggères que Boulay, Cotat et compagnie ne protègent pas bien leurs vins d'une oxydation malencontreuse? Si c'est le cas et que tu veux utiliser ce document comme base de critique, je me dis que ça serait un peu comme prendre un livre sur le tennis et dire à John McEnroe que son jeu est forcément mauvais puisqu'il ne fait pas comme dans le livre... Bien sûr il y a de l'humour dans cette dernière phrase.
Il est bon de mettre ce document dans le bon contexte : le consultant Sam Harrop contribue son expérience dans le marché britannique du vin pour aider les producteurs de la Loire à mieux cibler leur clientèle en Angleterre et à faire des modifications éventuelles dans leurs façon de travailler.
Les références constantes au besoin de consulter un oenologue-conseil me laissent penser que ce document s'adresse plutôt aux producteurs pas trop convaincus de leur propre savoir-faire et voulant néanmoins percer le marché anglais. Je ne pense pas que ce document s'adresse aux producteurs qualitatifs (voir par exemple toute la section sur la trituration des raisins, qui va de soi pour tout vigneron méticuleux). Mais bon, c'est ma lecture de la chose.
Pour revenir sur le dégustation "tendancieuse" sur FDV. Je viens de lire sur le forum, qu'en plus de ce que j'avais déjà soulevé, chaque dégustateur commentait les vins après chaque vague, incluant l'organisateur qui connaissait l'identité des vins!!! Ayoye!!!
RépondreSupprimerSincèrement, mon but n'était pas d'écorcher personnellement l'organisateur que je ne connais pas de toute façon. Il était peut-être de bonne foi, mais une chose est sûre pour moi, s'il était de bonne foi, il a totalement erré de bonne foi... Aussi, certains participants auraient dû garder le profil bas au lieu de pavoiser, et ce faisant, de faire mal paraître leurs collègues de l'autre dégustation.
Olivier,
RépondreSupprimerLes fameux thiols en question sont des molécules très facilement oxydables, ce n'est pas comme l'oxydation d'autres composés qui est plus lente et plus difficile. Si un vin de Sauvignon issu de très bons raisins est exposé à l'oxygène, il ne perdera pas pour autant la qualité générale de sa matière, et le vin pourra toujours être très bon, mais la soustraction des arômes thiolés aura un impact clair sur le style obtenu. Je persiste à penser que des vins élevés en barriques sont mal protégés contre l'oxygène, et que cela a un impact sur le style obtenu, pas nécessairement sur la qualité.
Mais alors comment expliquer que la vaste majorité des vins de Cotat, Boulay, Daguenau gardent pendant de nombreuses années en bouteille ces notes typiques de buis, d'agrumes, etc? Ils font tous du bois et même, dans le cas de Daguenau, du bois neuf en partie. Dans tous ces cas, la dégustation à l'aveugle mène le dégustateur à y voir un Sauvignon Blanc dès le premier nez.
RépondreSupprimerLa seule exception que je connaisse qui se rapproche de ce que tu crains comme perte d'arômes thiolés me semble être Edmond Vatan, dont les vins évoquent étrangement plus le Chenin que le Sauvignon sur certains millésimes. Là c'est un style radicalement différent d'un point de vue aromatique.
Ma seule expérience sur des vins de ce genre est avec un Pur sang de Dagueneau qui était dominé par le citron et l'acidité. Le citron, contrairement au pamplemousse n'origine pas de molécules thiolées, mais de terpènes. Dans votre dégustation, (buis, pipi de chat) je n'ai lu ça comme descripteur que pour le Matetic et les ligériens moins chers (inox). Je n'y ai pas non plus vu d'autres descripteurs associés à des molécules thiolées (cassis, groseille, bourgeon de cassis, fruit de la passion, pamplemousse). Pour le Cotat, que de la tension et de la minéralité Je suis donc perplexe.
RépondreSupprimerEn tout respect, je trouve que vous vous permettez énormément de liberté d'interprétation et de jugements (notamment des autres) pour quelqu'un qui a une expérience extrêmement limitée des vins de la Loire. On gagne rarement en crédibilité en parlant de choses qu'on ne connait pas. Se rabattre sur un discours de chimie moléculaire n'est pas en soit une alternative qui peut se substituer a une réelle expérience des vins. On sent qu'avec vous le monde est très dichotomique: ceux qui pensent comme vous et ceux qui représentent les ayatollah du bon goût. Rien de bien constructif.
RépondreSupprimerAnonyme,
RépondreSupprimerLe premier respect aurait été de signer votre missive. Je me doute de votre identité ,mais bon... Je la publie quand même, car je trouve que c'est un bel exemple d'une mentalité assez prévalente dans le monde des amateurs de vin haut de gamme. Vous devez joindre le club pour avoir un droit de parole légitime. Vous devez respecter un certain discours établi sur la hiérarchie vinicole à la française. Sans ce conformisme préalable, votre crédibilité sera attaquée systématiquement pour cause d'inexpérience ou/et de manque d'engagement. Pour ce qui est du respect véritable, c'est hors de question.
Honnêtement, si je faisais partie du club, ou si j'étais un "wannabe", un "hang around", comme le plus criard des participants de la fameuse dégustation. Moi aussi je me sentirais offusqué, car il est vrai qu'il faut consentir beaucoup d'efforts et de dépenses pour accéder à ce club sélect de "vrais amateurs". Je regarderais sûrement de haut et avec un certain mépris, quelqu'un comme moi qui se mêle d'émettre son opinion sans avoir fait ses classes de la manière conventionnelle et sans avoir payer le prix. J'aurais aussi tendance à rejetter les arguments scientifiques, et à y voir un raccourci inacceptable vers la crédibilité. Surtout que cela remettrait en cause le caractère empirique de l'expérience qui permet d'accéder au fameux club élite, et tout le flou artistique qu'on peut y associer pour préserver le mystère du grand vin.
Pourtant, la connaissance scientifique n'a rien d'un raccourci. Elle s'acquière elle aussi avec du temps et de l'effort. Elle n'a pas réponse à tout en matière de vin, mais elle permet tout de même de lever bien des mystères. Aussi, un peu d'expérience, associé avec un état d'esprit approprié, permet d'avoir une perspective différente des choses. Celui qui se promène à mi-parcours, en n'ayant pas l'objectif d'atteindre le sommet, ne perçoit pas les choses comme celui à mi-parcours qui vise le sommet, ou comme celui qui croit déjà flirter avec celui-ci ou l'avoir atteint.
Quand on se pense au sommet, ou quand on est dans une logique d'ascencion. Il n'y a qu'une perspective possible. Dans ce cas, je comprend que celui qui n'a pas comme objectif de grimper puisse paraître dichotomique.
Claude Vaillancourt
Je trouve pitoyable de passer des commentaires anonymes à quelqu'un qui met des heures par semaine à partager ses expériences.Peut-être n'était-ce pas volontaire, mais il me semble que tout commentaire critique devrait être signé.
RépondreSupprimerUne chose qui m'a fait sursauté, Claude, dans quelques messages précédents est l'idée qu'il y a des défenseurs du "bon goût" comme si cela était une notion bien comprise. Oui il y a des "wannabee" qui pensent que citer des noms réputés et d'élite leur évitera le long processus d'un apprentissage de la dégustation, mais mon expérience me suggère plutôt que ce type d'individu est assez facile à débusquer au travers de conversations ou lectures d'écrits.
La difficulté que j'ai avec ton dernier message est qu'il me semble qu' utiliser ton approche du vin très ciblée sur quelques pays (ce n'est pas une critique ici mais un constat après avoir passé des années à lire tes textes, et je reconnais volontiers que cela amène une forme d'expertise dans ces régions) comme explication pour les critiques qui te sont adressées n'est pas productif.
Le fait que le message soit différent n'est pas le problème, au contraire, j'ai arrêté de lire bien des gens car ils répétaient des lieus communs ou des choses assez conventionnelle. Pour illustrer ce qui agace certaines personnes de bonne foi, je prendrai l'exemple suivant : imagine que je me mette à faire régulièrement des commentaires très précis, appuyés par des textes recherchés, sur les aspects négatifs des vins chiliens ou argentins. Très probablement on en viendrait rapidement à me demander si je bois souvent des vins chiliens ou argentins. Certains se demanderaient même pourquoi, moi qui ne bois pas souvent des vins sud-américains, j'insiste à dénoncer constamment ces vins ou à les comparer (défavorablement) à des vins venant de régions que j'apprécie et je connais mieux.
Bref il est possible que ce ne soit pas une remise en question de compétences, mais une réaction à des propos très tranchés sur des questions qui concernent des amateurs de vins qui dégustent très souvent ces vins dont tu parles sans forcément les connaître.
-FIN DU MESSAGE -
RépondreSupprimer- SUITE AU MESSAGE SUIVANT -
Je donnerai un exemple simple et récent : ton texte sur Chave. Les Chave sont vignerons de père en fils depuis 1481 et ils ont connu des périodes où produire du vin dans la région n'était pas vraiment viable économiquement. Dans ton texte, tu déclares :
"Comment peut-on prétendre chercher à refléter le terroir dans ses vins quand on se fait une fierté d’effacer l’identité du cépage derrière un masque d’arômes phénolés?"
"Pour le reste, les propos de M. Chave sur ce qu’il appelle le “process” pour éliminer les Bretts sont tendancieux."
"Pour éliminer les Bretts il faut d’abord et avant tout renforcer l’hygiène du chai et de l’équipement qui sert à élaborer le vin. C’est le point primordial."
"Pour moi il est clair que les vins de terroir sont ceux qui ne sont pas masqués par des arômes de fermentations secondaires en cours d’élevage, ou en bouteille. "
"Aussi, il est totalement faux de prétendre qu’il faille compromettre la qualité du vin pour éviter les Bretts. Il faut juste travailler plus fort, s’assurer de l’hygiène, et suivre ce qui se passe dans ses vins en cours d’élevage."
A la relecture, peut-être verras-tu que tu y vas un peu fort avec tes conseils à Chave. Le vin c'est leur vie, ils ne font que ça (bon d'accord un peu de chasse et de bonne bouffe aussi) dans la vie. Penses-tu vraiment que toi ou moi avons quelque chose à enseigner à ces gens? Qu'ils décident de prendre certains risques pour rien? Qu'ils ne comprennent pas ce que la filtration fait au vin, mais que toi ou moi comprenons cela parce que nous lisons des articles à ce propos?
Le mieux serait sûrement que tu aies la joie de discuter de vive voix et en long et en large avec des vignerons ayant une vision différente de la tienne. Je pense que tu en sortirais métamorphosé dans ta façon de voir le monde du vin, ta façon de ne pas être d'accord avec eux, etc.
Si tu n'es pas prêt à faire cet effort (ce que je peux comprendre, on n'a qu'une vie!) mon conseil non sollicité de simple lecteur serait de te concentrer sur ce qui rend ce blogue intéressant plutôt que sur ce qui le rend controversé.
Amicalement,
Olivier
Le sujet des ces deux dégustations de Sauvignons continue de m'intéresser. Je viens de lire le CR du membre "Le cave à vins" sur FDV. Très intéressant. Sans vouloir l'offenser, et sous toutes réserves, mais quand même par expérience. Je pense qu'en ce qui concerne le Matetic, le caratère aveugle ou pas est plus à considérer qu'une variation possible de bouteilles. Encore une fois, je sais par expérience comment les idées préconçues peuvent avoir une influence énorme sur la perception. Pour ce qui est de la garde de Sauvignon Blanc chiliens. Dans mon cas l'expérience est déjà en cours, avec le Matetic, et avec d'autres aussi. Le problème c'est de pouvoir mettre la main sur les cuvées qui en valent la peine. Difficile avec notre monopole.
RépondreSupprimerBonjour Claude,
RépondreSupprimerJe suis heureux de rediscuter avec toi.
En ajoutant mes impressions à l’égard d’une deuxième bouteille de Matetic à mon compte-rendu de la dégustation du 10 septembre dernier, je savais bien que la perception du lecteur serait en ma défaveur. Je savais que ça sentirait la rationalisation à plein nez ou le stratagème pour réduire une gênante dissonance cognitive. J’ai réfléchi à ton hypothèse : est-ce vraiment la dégustation à l’aveugle qui explique que j’aie classé le Chilien tout en haut du podium? La bouteille que j’ai ouverte chez moi une semaine plus tard aurait-elle mérité les mêmes commentaires de la part de tous les dégustateurs? J’y ai sincèrement pensé, mais j’en doute toujours.
Un peu à l’instar de plusieurs copains sur le forum Fou du vin (FDV), ma blonde est mon groupe témoin. Elle connaît peu de choses aux vins, mais en goûte souvent. Je lui présente toujours les verres à l’aveugle, en lui demandant ses impressions. Souvent, nous buvons des sauvignons blancs de la Loire, le plus souvent entre 15 et 35 $. Elle adore. Or, elle n’a pas aimé le Matetic… Trop amer et trop mûr à son goût. J’avais un peu la même impression qu’elle, mais je doutais aussi, un peu pour les raisons que tu invoques, Claude. Il n’avait pas cette acidité tranchante ou ce caractère salin que j’avais tant apprécié. D’ailleurs, comment expliquer les perceptions diamétralement opposées rapportées par les dégustateurs des deux groupes sur le Matetic? Une certaine variabilité de bouteille est-elle totalement à écarter? Je ne fais que poser ces questions, car je sais bien qu’aucun de nous deux ne peut vraiment y répondre avec certitude.
Je ne crois pas être un amateur de vin dogmatique, ni borné. Je veux apprendre, je veux être contredit, confronté dans mes idées. J’avoue que cette dégustation m’a confronté, mais il ressort néanmoins des résultats que mon palais semble davantage ligérien (3 des 4 vins de Loire dans mon top 4).
Comme je l’écrivais sur FDV, je crois sincèrement qu’un sauvignon chilien à 20$ peut faire la barbe à des Sancerre qui font deux fois le prix. Cependant, je crois également qu’un bon Pouilly-Fumé à 20$ peut également y arriver (voir les résultats des Fines Caillottes dans la dégustation)! Dans toutes les régions du monde, ce sont les producteurs et le terroir (dans sa définition non-ésotérique, s’entend) qui font la différence.
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RépondreSupprimerConfronter le jeune Matetic aux cuvées parcellaires des plus grosses pointures de la Loire (Boulay, F. et P. Cotat, Vatan et même Labaille et Vacheron) est un peu injuste. Il existe une pléthore de vins ligériens entre 30 et 50$ vinifiés par des producteurs moins reconnus. Face à ces derniers, un vin moins cher produit ailleurs dans le monde (ou dans une région moins prestigieuse de la Loire) à partir d’un climat adéquat par un vigneron consciencieux et talentueux pourrait certainement avoir le dessus. Parfois même par rapport aux grands! Il ne faut pas jouer à l’autruche, la prime à l’appellation prestigieuse se paye, et se paye souvent très cher. Heureusement, en Loire, cette prime demeure généralement très raisonnable.
Je ne crois pas que la France ou l’Italie possèdent le monopole des bons vins. Je sais seulement que les vignerons de ces pays s’appliquent à produire le meilleur vin à partir des meilleurs raisins dans les meilleurs endroits depuis des centaines et des centaines d’années. Leur principal avantage n’est pas le terroir ou l’alignement des planètes, mais bien le temps. Il n’est que normal que les homologues internationaux mettent un peu de temps afin d’arriver à un niveau qualitatif moyen aussi élevé. Les meilleurs vins des pays du « Nouveau Monde » ne sont-ils pas issus de cépages depuis longtemps implantés sur ces nouveaux territoires? (Cabernet-Sauvignon, Syrah, Malbec, Sauvignon-Blanc, Pinot Noir, Chardonnay). Pour plusieurs autres, les expériences sont peu concluantes (Nebbiolo, Barbera, Gamay, Sangiovese, Chenin Blanc). Il faudra du temps.
En conclusion, dénicher ces petites perles d’ailleurs qui coiffent au fil d’arrivée les poulains français demande beaucoup de temps et de passion. Je décide plutôt de centrer mes énergies sur la Loire, qui me branche davantage, tant pour son histoire que pour l’échelle humaine de ses producteurs, qui sont souvent plus poètes que scientifiques. Cela n’empêche pas que je continuerai à te lire avec beaucoup d’intérêt pour ton apport énorme à mes connaissances (minces!) sur le Chili vinicole et pour tes tuyaux sur les bons RQP, sans prime à l’appellation, que ce pays a à offrir.
En espérant déguster un jour avec toi!
Salut Francis,
RépondreSupprimerJ'ai aimé tes commentaires sur FDV à propos de votre dégustation de Sauvignon Blanc. Je les ai trouvé nuancés et honnêtes. Par exemple, j'ai aimé que tu remettes toi-même en cause le choix du Boulay, Clos de Beaujeu, 1997. C'était clairement un mauvais choix pour cette dégustation. Un vin de cet âge, qui en montrait des signes, avait peu de chance d'être du Nouveau-Monde. Si les participants de l'autre dégustation avaient eu ton attitude, on aurait évité bien des discussions. Maintenant, je suis un peu surpris que tu poses l'interrogation suivante:
"D’ailleurs, comment expliquer les perceptions diamétralement opposées rapportées par les dégustateurs des deux groupes sur le Matetic?"
Ma réponse ne plaira pas à certains, mais je vais demeurer cohérent avec ma pensée sur cette dégustation. Selon moi, on peut expliquer les différences entre les deux dégustations, comme je l'ai déjà bien expliqué, par le mauvais choix des vins et le mauvais desing de "l'autre dégustation". Sans oublier un point incroyable. Imagine. Chaque dégustateur commentait les vins après chaque vague, incluant l'organisateur ayant choisi les vins et la composition des vagues. Un organisateur qui avait pris soin de goûter le Matetic auparavant pour, selon ses propres termes, se "pratiquer". Au moins un autre participant à cette dégustaton avait pris la peine de déguster le Matetic dans les semaines précédant la dégustation. Ajoute à cela plusieurs participants qui se font une fièreté d'avoir un palais français et l'affaire était facilement jouée. Ah oui! J'oubliais. Le Matetic était le seul vin dont tout le monde se doutait bien de la présence. C'était une quasi certitude à cause des commentaires préalables à son sujet.
Certains diront que je prête des intentions. Je n'en prête pas. J'en donne. Pour moi c'était juste trop gros. Regardez les faits.
Je n'ai pas le temps pour plus ce soir. Je te reviendrai avec d'autres commentaires par rapport à ton message.
Claude
Francis,
RépondreSupprimerJe reviens pour aborder l’aspect de l’influence mentale sur la perception des vins. Une variation de bouteille est toujours possible, mais sur un vin si jeune c'est peu probable à mon avis. C’est pourquoi la piste de l’influence de l’étiquette me semble plus à considérer. Et ne t'en fait pas. Je ne te vise pas personnellent, et je ne considère pas cela une faiblesse de dégustateur, tu va voir. Juste un comportement humain normal.
Quand on connaît ce que l’on boit, on est forcément influencé par cette connaissance. C’est vrai pour n’importe quel dégustateur. Moi le premier. D’ailleurs, à cet effet, il y a un an, j’ai eu le chance de faire une expérience involontaire mais très riche d’enseignement. Une expérience que j’avais alors rapportée sur ce blogue. Je joins le lien si tu ne l’avais pas lu. Et bien cette expérience est ma plus grande expérience de dégustation à vie. Pas pour la qualité des vins, même s’ils étaient très bons, mais pour l’enseignement que ça m’a apporté. Quand tu as eu la chance de vivre ça, tu ne peux plus voir les choses de la même façon. C’est malheureusement une expérience très difficile à reproduire, car il faut se flouer soi-même, ce qui ne peut-être prémédité. Être distrait aide pour réussir!!! Quand on peut atteindre cet état de conviction totale par rapport à l’identité de vins en dégustation, alors qu’on déguste en fait tout autre chose, on peut se rendre compte comment la conviction mentale déforme les perceptions pour qu’elles cadrent avec l’idée que l’on a en tête. Plus l’idée est forte, plus grande pourra être la déformation. Cette expérience fut pour moi totalement fascinante. J'étais déjà un grand partisan de la dégustation en pure aveugle pour éliminer le plus possible l’influence mentale. Cette expérience n'a fait que renforcer cette conviction.
Claude
http://levinauxantipodes.blogspot.com/2009/09/degustation-chili-ou-comment-je-me-suis.html
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J'ai finalement acheté le Matetic, 2008, aujourd'hui. Je pourrai donc me faire ma propre idée à son sujet. J'ai toutefois constaté que contrairement au 2007, il est maintenant offert sous capsule à vis. Cela diminue encore plus le risque de variation entre bouteille. J'en parle dès que j'y goûte.
RépondreSupprimerClaude