samedi 2 janvier 2010

TORRONTÈS, DON DAVID, RÉSERVE, 2007, CAFAYATE, MICHEL TORINO



Je continue ma petite revue des vins de Torrontès disponibles à la SAQ. J’ai acheté cette bouteille il y a un mois, mais c’est le 2009 qui est actuellement en tablette. C’était probablement une bouteille égarée, vieillie en succursale. Quand même intéressant de goûter ce vin avec un peu de temps en bouteille. Juste pour voir si ça tient la route. Ce vin voit un peu de bois de chêne, mais je ne sais sous quelle forme. Il titre à 13.8% d’alcool.

La robe est de teinte jaune clair. Le nez est est assez intense et typique du cépage, mais rappelle aussi fortement le Gewurztraminer avec ses notes florales et de fruits exotiques, avec, entre autres, du litchi et de l’orange. Boisé imperceptible. Beau nez complexe et surtout très agréable. En bouche, c’est bien équilibré, pas trop exubérant, avec une palette de saveurs reflétant bien ce qui était perçu au nez, mais avec en plus un trait d’amertume évoquant le zeste d’agrume. Le milieu de bouche montre un vin qui a de la présence, avec une bonne matière compacte et assez concentrée. En finale, l'aspect fruité tombe un peu rapidement, avec l’amertume qui gagne en importance et perdure un très long moment.

J’ai bien apprécié ce vin. Pas qu’il soit extraordinaire d’aucune façon. Non. Je l’ai aimé tout simplement parce qu’il donne ce à quoi on s’attend d’un vin de ce cépage. C’est bien typé, avec un bon équilibre, et avec une matière de bon niveau. Pour le prix demandé de 16.10$, il n’y a rien à redire. Ce vin livre la marchandise. Maintenant que les vins blancs prennent plus de place dans mon menu vinicole, je trouve que le Torrontès est une belle option pour diversifier ce que je bois. La clef pour mieux apprécier le vin blanc, selon moi, est de varier les cépages. Si on s’en tient aux Chardonnays et Sauvignon Blanc, on peut rapidement se lasser, car je trouve qu'en général les cépages blancs donnent des vins plus typés, donc plus semblables entre eux. Aussi, avec les cépages blancs, on pratique moins l’assemblage. C'est une autre raison expliquant que les profils obtenus avec ces vins sont en général plus homogènes. De là l’importance de se diversifier, et en ce sens, le Torrontès offre une option distinctive et très abordable.

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4 commentaires:

  1. Bonjour Claude,

    Tout-à-fait d'accord avec toi.

    Cela dit, je trouve que le Santa Julia (gamme offrant d'excellents rapports qualité/prix) est presque du même niveau, même s'il est moins aromatique, et nettement moins cher.

    Le torrontes est un cépage que j'apprécie beaucoup également, comme l'albariño ou le verdejo, spécialités espagnoles, des cépages offrant une palette aromatique comparable, dans la fraîcheur, les agrumes, le côté floral...

    Le torrontes fait d'ailleurs son retour en Espagne, d'où il vient, après avoir démontré ce qu'il valait en Argentine. Comme quoi l'influence se fait maintement d'avantage du Nouveau Monde vers le vieux...

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  2. Salut Robert,

    À date, j'ai une préférence pour les Torrontès de Cafayate par rapport à ceux de Mendoza. J'ai une bouteille de Torrontès, Infinitus, 2008 venant de la Pataqonie. Je vais l'ouvrir bientôt pour voir de quoi il en retourne.

    Claude

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  3. J'ai connu le Torrontès en Argentine. Celui de Cafayate est le meilleur mais où en trouver?
    jfrisa@wanadoo.fr

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  4. Je ne saurais dire pour la France. Ici au Québec, à notre monopole d'état, la SAQ, on recevera bientôt deux nouveaux Torrontes de Cafayate, soit ceux de O. Fournier et de Colomé. Je compte bien les découvrir.

    Claude

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