mardi 3 février 2015

Brettanomyces: Le caractère non assumé (part II)

J'avais déjà écrit un texte sur le sujet suite à un article de Vin Québec. Voilà qu'on remet ça. C'est bien. Trop peu de gens dans le monde du vin parlent franchement de ce sujet. Combien de descriptions de vins alambiquées où on parle de cuir, d'iode, d'encre, d'écurie, de selle de cheval, de fumier, de crottin de cheval, de poulailler, de ferme, de vin fermier, de caractère animal, de réduction, tout cela, sans jamais vraiment nommer la chose. Tout pour ne pas nommer la chose et beaucoup d'ignorance à ce sujet, beaucoup d'incapacité à reconnaître les arômes de bretts avec certitude et toujours ce caractère qui nie la véritable expression du terroir. Ironique car la plupart de ceux qui aiment ces arômes sont convaincus de boire des vins de terroir. Pourtant, toujours la même épice dans des vins de cépages variés venant du monde entier, surtout dans le haut de gamme où on veut imiter les grands classiques français. Après ça on dit que c'est l’œnologie moderne qui uniformise le goût du vin. Ajouter à cela tous les amateurs peu sensibles ou insensibles à ces arômes, plus ceux pour qui c'est devenu un goût acquis. Impossible d'embrasser l'ensemble du monde du vin si on refuse d'accepter ces arômes. Je souhaite que plus de producteurs fassent comme ce M. Howell et en parlent ouvertement. Ceux vraiment honnêtes pourraient écrire sur leurs bouteilles ou sur la fiche technique des vins: Vin élaboré avec l'usage de levures Brettanomyces. Comme ça on pourrait éviter ces vins uniformisés et puants assaisonnés aux arômes de fermentations secondaires. J'ai souvent parlé de vins-fromages, de vins-Roquefort, ce M. Howell va dans le même sens pour ce qui est de nommer la chose. Pour ce qui est de l'apprécier....

1 commentaire:

  1. Un article intéressant sur le caractère amour/haine qu'on peut entretenir avec certains aliments, arômes ou saveurs. Il y aurait un aspect génétique et un aspect culturel associé au phénomène. Je pense que les arômes de bretts tombent dans cette catégorie. Une chose est sûre, si je faisais du vin, je n'en voudrais pas dans mes vins. Pourquoi introduire un élément aussi polarisant et masquant?

    Claude

    http://www.lapresse.ca/vivre/gourmand/cuisine/201502/05/01-4841622-coriandre-je-taime-je-te-hais.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_vivre_259_accueil_POS1


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