Ces temps-ci, il ne se passe pas une semaine sans que je tombe sur un article, ou plus, à propos de la mode des vins dits naturels. Cette utilisation du terme naturel pour décrire ces vins est une supercherie. J'y reviendrai bientôt dans un article plus étoffé et couvrant plus large. Toujours est-il que cette mode du vin dit naturel est accompagnée d'une diabolisation de l'usage des sulfites dans l'élaboration du vin et de sa présence dans celui-ci. Bien sûr, ce point de vue contre les sulfites relève de l'idéologie, mais quand même, si quelqu'un tient vraiment à boire du vin sans sulfites, il n'a qu'à boire des vins d'un certain âge. Après 5 années en bouteille, dans la plupart des cas, il n'y aura plus de sulfites dans le vin, ou des quantités très faibles (voir ici, ici et ici). Si vous voulez vraiment mettre toutes les chances de votre côté, ouvrez des bouteilles de 10 ans d'âge. Parmi ceux-ci, seuls les vins fortement sulfités à la mise en bouteille et possédant un bouchon très étanche auront des chances de montrer encore quelques traces du fameux produit. En prime, vous aurez de meilleures chances d'avoir dans votre verre un vin au profil aromatique intègre, fidèle au terroir d'où il est issu, et qui ne sera pas déparé ou carrément gâché par des arômes micro-biologiques déviants.
vendredi 14 octobre 2011
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attention à ne pas raconter n'importe quoi SVP. Seul le SO2 libre diminue dans le temps, le SO2 total est constant. Pour le coup c'est vous qui faites une supercherie !!!
RépondreSupprimerLes sulfites se combinent avec l'oxygène. Voilà pourquoi on distingue toujours le SO2 libre (qui peut se combiner et donc protéger le vin) du SO2 total, qui n'a pas d'action sur le vin mais qui reste toxique pour l'homme.
Les vins naturels qui, contrairement à votre croyance ne reposent pas que sur l'usage ou non du SO2 (le fait de laisser les fermentations aux levures indigène s est bien plus essentiel), ces vins naturels jouent justement sur le fait de ne pas exposer les vins à l'oxygènes pour que la dose de sulfites puisse être réduite, voire supprimée totalement.
voilà pour rétablir une vérité que vous avez altérée
Ahh oui au fait, une dernière chose, je fais des vins naturels et ils ne sont pas déviants du tout, se conservent très bien et je vous invite quand vous voulez à venir les goûter !
M. Fleuret,
RépondreSupprimerEn tout respect, ce serait à vous de ne pas raconter n'importe quoi et de ne pas altérer la vérité. Ce serait aussi bien de lire les références que je joins à mes textes, ça éviterait des palabres superflus. Dans une bouteille de vin, le SO2 total diminue lui aussi avec le temps. À ce sujet je vous invite à lire le document de Bénédicte Nicolini dont j'avais joint la référence. Depuis, j'ai aussi joint une troisième référence à mon texte (en anglais) où la baisse du SO2 total est clairement établie. Le caractère lié et libre du SO2 dans le vin est en équilibre dynamique. Au fur et à mesure que le SO2 libre s'échappe du liquide, une partie du SO2 lié se libère. Aussi, le SO2 dans le vin se combine à bien plus que l'oxygène et son action est donc bien plus large. Pour ce qui est de la toxicité des sulfites, j'ai donné une référence dans ma section « Sur le vif » qui établit que cette toxicité est faible et similaire à celle du sel de cuisine et du bicarbonate de sodium. La fermentation du raisin produit du SO2, ainsi qu'une panoplie de molécules bien plus toxiques. En cette matière tout est question concentration et de dose. Pour ce qui est du caractère « naturel » des vins, j'ai un texte assez étoffé touchant ce sujet en préparation. Je devrais le publier bientôt. Finalement, pour ce qui est de goûter vos vins, je vous donne le bénéfice du doute si vous me dites qu'ils ne sont pas déviants. Mais pour avoir beaucoup dégusté en groupe. Je peux vous dire que la perception des déviances est très variables entre individus. Des amateurs qui aimaient les vins sentant la merde, j'en ai vu.
Claude Vaillancourt